Glanes historiques sur la paroisse de Champagne
La seigneurie de Champagne aux princes de Blaye (fin XIe siècle-1242)
Champagne entre dans l'histoire à la fin du XIe siècle : après 1086, Guillaume Freeland fait savoir à la postérité qu'il a donné au monastère de la Bienheureuse Marie de Saintes, dans la main d'une moniale nommée Benoîte, toute la dîme de la terre défrichée des Ajots, dans sa " cour " ou " villa " de Champagne. C'est un personnage bien connu, prince de Blaye, fils de Jaufré Rudel, et petit-fils du comte d'Angoulême Geoffroy. Entre 1040 et 1060, son père était présent dans la contrée puisqu'il percevait un péage à Saint-Agnant, dans la terre de l'abbaye de Vendôme (1). Guillaume Freeland déclare " tenir la seigneurie de toute la terre de Champagne ", mais sous l'autorité du comte de Poitiers Guillaume, " son seigneur ", qui " a fait le don avec lui, de sa propre main " (2). La situation est la même entre mars 1101 et octobre 1102, quand la comtesse de Poitiers, en l'absence de son mari qui " est à Jérusalem ", séjourne à Champagne ; elle donne alors aux moines de la Chaise-Dieu résidant en l'église de Sainte-Gemme la dîme d'une terre qu'un de ses hommes, Robert Vigier, a donnée à extirper dans la forêt de Baconnais, à Saint-Sulpice, et la dîme d'un essart d'un nommé Riculfus. La comtesse est alors accompagnée de ses " barons ", Foucaud Airaud, Aleard de Ciré et Robert Vigier (3). L'acte ne mentionnant pas la présence du prince de Blaye, celui-ci ne séjourne probablement pas à Champagne à ce moment-là. Ce sont les deux seuls actes connus pour la terre de Champagne avant le milieu du XIIIe siècle. On peut cependant raisonnablement supposer que les descendants de Guillaume Freeland s'y sont maintenus, puisqu'en 1242 le seigneur est le prince de Blaye Jaufré Rudel.
L'église Saint-André et les dîmes
D'après un manuscrit de la première moitié du XVIIe siècle, l'église Saint-André a été donnée à l'abbaye de Saint-Romain de Blaye, en 1101, par l'évêque de Saintes Ramnulfe (4). Si cette date est exacte, Guillaume Freeland étant alors vivant, c'est lui le donateur laïc, et le choix de l'abbaye s'explique aisément, puisqu'il est seigneur de Blaye. Toujours est-il que deux bulles pontificales confirment Saint-Romain dans sa possession, en 1135 et 1190 (5). En 1251, Saint-André apparaît comme le siège d'un prieuré (6). En 1326 " le prieur de Champagne " est inscrit pour une contribution de cent sous tournois lors d'une levée de subsides effectuée par le pape Jean XXII (7). Cependant un pouillé du XVIIe siècle ne signale qu'une cure, d'une valeur de 700 livres, à la présentation de l'abbé de Saint-Romain (8).
Quant aux dîmes de la paroisse, elles apparaissent entièrement en possession de Sainte-Marie de Saintes au milieu du XIIe siècle. En effet, un privilège du pape Eugène en date du 24 avril 1146 attribue à Sainte-Marie " la dîme de la Chaume et de toute la paroisse de Champagne " (9), alors que les deux églises paroissiales appartiennent à Saint-Romain de Blaye. Dans le cartulaire de l'abbaye, cependant, on ne rencontre que deux donations partielles : la dîme des Ajots, ci-dessus, et celle d'une terre appelée de Rogeiraz, en 1122, par un nommé Pierre Vigier, fils de Robert, en présence d'un prêtre nommé Foucher Rufus (10).
Champagne au comte de Poitiers Alfonse (1242-1271)
On sait qu'en 1242 le roi de France Louis IX et son frère Alfonse, comte de Poitiers, matent une révolte du comte de la Marche et d'Angoulême, Hugues X de Lusignan, assisté du roi d'Angleterre Henry III. Le seigneur de Blaye, Jaufré Rudel, qui a pris le parti des vaincus et s'y est maintenu, perd ses possessions du diocèse de Saintes, en particulier Champagne. Le roi de France s'empare également de Fiole, confisqué à Imbert de Fors pour cause de forfaiture. Les terres confisquées sont confiées au comte Alfonse.
On a conservé les comptes des agents du comte, entre la Toussaint 1243 et la Chandeleur 1247. En effet, ces comptes sont arrêtés à trois termes annuels, Ascension, Toussaint et Chandeleur (11). On constate ainsi qu'en 1243 les terres confisquées, appelées " terres forfaites ", sont affermées. Celle de Jaufré Rudel rapporte 60 livres par an, en blé et en vin, de la Toussaint 1243 à l'Ascension 1245, et 66 livres 13 sous 6 deniers par an de la Toussaint 1245 à la Chandeleur 1247. Chaque année, au compte de la Toussaint, figure en plus une recette de " taillées " : 4 livres à la Saint Jean-Baptiste et 42 livres 10 sous à la Saint Michel. Il existe un four banal, qui rapporte peu. A ces recettes s'ajoutent de menus cens ou rentes : 53 sous 6 deniers à la Chandeleur 1243, 4 livres 14 sous à la Chandeleur 1244, 12 sous 1 denier à l'Ascension 1245... ; un droit de pasquier évalué à 4 sous à la Chandeleur 1246. Au chapitre des dépenses figurent 20 livres à la Toussaint 1244, pour l'édification d'une grange, la réparation et la couverture du pressoir et de la maison, puis 10 livres à la Toussaint suivante, encore pour la réparation de la maison et du pressoir.
La terre d'Imbert de Fors, à Fiole, est affermée pour deux ans, à compter de la Saint Jean-Baptiste 1243, à raison de 40 livres annuelles, payables par tiers chaque année, entre la Toussaint 1243 et l'Ascension 1245. La ferme est renouvelée en 1245, pour la même somme, à payer dans les mêmes conditions, à partir de la Toussaint. Imbert de Fors se signale d'autre part, au chapitre des " exploits ", c'st-à-dire des amendes infligées par la cour du comte, comme condamné à payer 10 livres, pour avoir battu le prévôt de Saint-Jean-d'Angély (12).
Une enquête effectuée en 1251, sur l'ordre du comte, révèle l'existence d'un " fief d'Arnaise ", qui était soumis au terrage et à la dîme au temps de Jaufré Rudel. Terrage et dîme étaient partagés entre Jaufré Rudel pour un tiers, le prieur de Champagne pour un tiers et un soldat de Champagne nommé Geoffroy Rufus, pour le dernier tiers, avec des parsonniers. Plusieurs témoins accusent le prieur d'avoir commis des exactions, depuis la confiscation par le comte. Ainsi, dans ce fief, le prieur a planté environ dix quartiers en vigne et une saulaie, pour lesquels le comte ne perçoit rien. Il a été cité deux fois en assises, à Saintes, devant le sénéchal de Poitou, mais il a été maintenu en possession, après avoir " donné " 50 sous au prévôt et 60 au sénéchal. Faute de connaître la suite judiciaire de cette enquête, on doit s'en tenir à ces affirmations de témoins, qui manquent de précision. Au moins constate-t-on que l'un de ces derniers est un " soldat de Champagne ", nommé Robert Zacarie (13).
En 1261, " pour l'utilité du seigneur comte ", les agents de ce dernier achètent une brousse située " derrière la maison du comte et contiguë à celle-ci ". Ils déboursent en tout 6 livres 10 sous, pour désintéresser les différents ayants droit (14). La même année, ils rendent à un nommé Berard "de Rumpholes ", chevalier, le " fief Jourdain ", sis à Champagne, qui lui appartenait par héritage mais qui avait été saisi, pour faute d'hommage au comte. L'intéressé devra satisfaire à ses obligations : hommage et service habituel. Cependant, comme il est misérable et aveugle, il est dispensé de payer l'amende qu'il a encourue pour n'avoir pas fait l'hommage dans le temps prescrit (15).
En 1265, les enquêteurs sont à Champagne où ils traitent une question relative à Saint-Rogatien, en Aunis (16). En 1266, les mêmes restituent à Guillaume Martin la possession du droit de chauffage dans le bois de Fiole, pour sa maison de Saint-Fort, en réservant cependant la question de la propriété au comte (17).
Champagne au roi d'Angleterre Édouard 1er
Après la mort du comte Alfonse, en 1271, Champagne se trouve dans la partie du diocèse de Saintes qui échoit au roi d'Angleterre Édouard 1er. Le 8 juin 1281, celui-ci fait savoir qu'il a donné à son " cher oncle " Guy de Lusignan, seigneur de Cognac, son manoir de Champagne, avec les appartenances, pour le tenir à vie, de sorte que le dit manoir et ses appartenances lui reviennent, ou à ses héritiers, après le décès de Guy. Jean de Grailly, sénéchal de Gascogne, a reçu l'ordre de livrer le manoir à Guy (18). Cependant le lieutenant du sénéchal en Saintonge refuse de remettre les dépendances, de sorte que, le 16 juin 1282, le roi mande au même sénéchal de mettre Guy de Lusignan en possession du fief de Fiole, du taillage de Saint-Agnant et du rivage de Saint-Jean-d'Angle, " qui sont dans les dépendances du manoir de Champagne depuis le temps où le comte de Poitiers tenait la terre de Saintonge " (19).
En se défaisant de Champagne, Édouard 1er avait des raisons de penser qu'il ne tarderait pas à recouvrer ce qu'il donnait, car son oncle avait fait un testament dans la même année 1281. Effectivement, Guy de Lusignan ne jouit pas longtemps de la générosité de son neveu. Il est décédé, le 26 juin 1289, quand le roi, séjournant à Saintes, mande à son sénéchal de Saintonge de rendre aux exécuteurs testamentaires de " son très cher oncle Guy, autrefois seigneur de Cognac ", 70 livres de deniers tournois noirs qu'ils ont perçus de la ferme de Champagne de l'année précédente, depuis la mort de Guy de Lusignan jusqu'à la Nativité de Saint Jean-Baptiste passée (20).
La baillie et la prévôté
Champagne a été le siège d'une baillie, instituée par Édouard 1er à la fin de son règne (21). Le seul document à notre connaissance où l'on voit un bailli de Champagne dans l'exercice de sa charge concerne la justice de l'île de Malaigre, qui a été pendant longtemps disputée entre le prieur de Montierneuf, en Saint-Agnant, et les agents royaux. Le 15 octobre 1325, par un jugement prononcé en assise à Nancras, le lieutenant du sénéchal de Saintonge rend au prieur cette justice qui lui a été ravie par le bailli de Champagne et ce dernier reçoit l'ordre de rendre des gages pris par ses sergents (22).
Au XVe siècle, le bailliage est affermé. En juin 1455, il est attribué à un certain Jean Orgeau ou Orgereau, pour 85 livres par an, payables en deux termes, Toussaint et Ascension (23). En juin 1480, le même ou un homonyme le prend pour 160 livres, et, en même temps, le greffe du bailliage, pour 60 sous (24). Ces fermes ne concernent que les revenus et charges de l'institution ; l'exercice de la justice est confiée à un juge bailli, dont la nomination est réservée à l'administration royale. En 1479, ce juge est un bachelier en lois, Michel Gua, qui est aussi juge des bailliages royaux de Talmont, de Saujon et de Nancras (25). Le 5 juillet 1670, dans son contrat de mariage avec Marie de Lestang, Cosme Béchet, avocat au parlement, conseiller et échevin, est dit bailli des cours temporelles de l'évêché de Saintes et des bailliages de Nancras et de Champagne (26).
Au XVe siècle, on constate l'existence d'une prévôté, qui est tenue en fief. On possède un aveu détaillé du fief, rendu le 15 septembre 1482, par un certain Guillaume Turquetil, écuyer. Celui-ci tient du roi un " harbergement ", appelé la Prévôté, avec verger et appartenances, sis au bourg de Champagne, et une prison où sont retenus " les malfaiteurs, larrons ou meurtriers " pris dans les limites de " la terre de Champagne ". Il a un sergent pour la même terre, qui doit faire serment au bailli ou à " l'aloué du seigneur ". Les gages saisis sur les prisonniers doivent être apportés " en sa maison de prévôté ". Il perçoit les amendes jusqu'à 60 sous et les droits sur les ventes, dont il conserve les deux tiers. Il est chargé de poser les bornes, pour chacune desquelles il reçoit 4 deniers, de bailler les terres et les vignes abandonnées par les tenanciers. Pour les " blés (27) liés ", il organise la perception du terrage en une " aire terragère ", en collaboration avec le bailli, toujours " en la terre de Champagne " seulement ; les blés non liés sont portés à sa maison de prévôté où s'effectue le partage. Il peut placer des " vignours ", pour garder les vignes en toute la terre de Champagne, et pour cette raison, il doit avoir 2 deniers pour chaque quartier de vigne.
Il perçoit 8 sols 4 deniers dans la taillée de la fête de la Madeleine et 22 sols 6 deniers dans celle de la Saint Michel ; 2 sols 6 deniers dans les cens de la Saint André et autant dans ceux de Pâques ; 4 sols dans les cens du roi " dehors la Barre ", à Noël ; 2 fers à cheval, 15 clous et 1 couteau de fer dans les cens du roi à la même fête. Il a la moitié dans la vendange des vignes abandonnées, un tiers dans les complants du " grand fief ", soit environ 70 sommes en année courante, et autant dans le " fief d'outre la Barre " (28). Il a aussi la moitié de la part du roi dans le fief de Grassineur, autant que le roi dans le fief des Déserts et la moitié dans le fief de la Bicolière. Dans le fief du prieur de Champagne il a la moitié avec le roi...(29). Ces détails, qui figurent dans cet ordre dans l'aveu, ne sont guère parlants aujourd'hui, mais leur connaissance permet de constater la complexité de la perception et du partage des redevances des tenanciers. Peu après, le 2 mars 1484, la veuve de Guillaume Turquetil, Marie de Châteaubardon, fait un aveu identique et, le 22 mars suivant, elle présente son dénombrement (30).
La terre de Champagne engagée
A partir de la fin du XVIe siècle, le domaine royal à Champagne apparaît aliéné par engagement, en même temps que les domaines de Nancras et de Saujon. On sait que la possession par engagement est précaire, le roi pouvant à tout moment racheter la terre " engagée ", selon la règle de l'aliénabilité du domaine royal, et que les terres engagées sont susceptibles de changer souvent de mains.
Ainsi, le 20 juillet 1589, " la terre, seigneurie et bailliage de Champagne ", avec ses appartenances, est vendue, avec faculté de rachat perpétuel, à Jean Tizon, écuyer, sieur de " la Roche " (31), et René de Queux, aussi écuyer, sieur des Tranquards, moyennant la somme de 3333 écus 1/3 (32). Les acheteurs ne la conservent pas longtemps puisque, le 21 août 1596, c'est Jacques Guitard, écuyer, qui est " baron de Champagne " (33). Pendant une grande partie du XVIIe siècle la famille Lecomte se maintient en possession : on rencontre ainsi Jean Lecomte en 1621 (34), un autre Jean Lecomte en 1668 (35), Claire de Chambard, veuve de Gilles Lecomte, en 1680 (36), un " sieur Lecomte " en 1698 (37). Cependant, en 1752, la terre est acquise par Henry Sarrit (38). Ensuite, une Marie Sarrit est dite " dame de la baronnie de la Chaume, des bailliages de Nancras et de Champagne " (39). En 1765, c'est Henri-André Froger de la Rigaudière qui vend " la terre et seigneurie du bailliage et prévôté féodale de Champagne ", à Louis de Verthamon, seigneur de Saint-Fort-sur-Brouage, de Saint-Jean-d'Angle et autres lieux, pour 70 500 livres (40).
L'aliénation temporaire du domaine royal ne supprime pas les institutions de baillie et prévôté. On constate d'ailleurs qu'il existe un notaire royal, au " bourg de Champagne ", le 23 août 1644 (41).
Fiefs et manoirs de la paroisse
Le seigneur de Brenneau, dans la paroisse de Saint-Symphorien, a des droits dans la paroisse de Champagne. Dans un aveu du 27 mai 1484, Louis Vigier, écuyer, seigneur de Brenneau, déclare tenir du roi, " à cause de son bailliage de Champagne ", entre autres choses, en la paroisse de Champagne, tout ce qu'il a et que d'autres tiennent de lui dans le fief de la Guimandie, qui est situé " entre la terre du roi et celle de Sainte-Gemme ", dans son " lieu de Puyrenier " et toutes ses appartenances, qui confronte d'une part au chemin par lequel l'on va du Pas d'Arnaise à Picou, d'autre part à la Brissonne, d'un côté au village de Belhomme, et qui contient de cinq à six journées de terre (42).
Le Roc paraît avoir été un fief relevant de la Chaume, d'après un aveu de 1598, rendu par Jean Tizon, sieur du Roc, au seigneur de la Chaume, dans lequel il reconnaît avoir fait construire, au lieu du Roc, lorsqu'il était seigneur-prévôt de Champagne (43), " un grand et beau édifice, avec tours, mâchicoulis et une belle fuye " (44).
La Salle semble être une " maison noble " édifiée par les seigneurs engagistes de Champagne. Le 15 avril 1685, Jean Lecomte, écuyer, sieur de Lileau, mari de Marguerite Tizon, y demeure (45).
Le Bouil a été érigé en fief en juin 1613, par Pierre Aubert, écuyer, sieur de la Pierrière (46).
Quelques détails d'histoire moderne
L'abbé Valleau donne la précision suivante, dans une lettre envoyée à la Commission des Arts, en 1873 : " Il existait une porte de ville et une chapelle de Sainte-Catherine, dit Dupeyroux, curé en 1763, avec des restes de fortifications ; les pierres en furent vendues 300 livres, à Mr de Verthamon, seigneur de St-Jean-d'Angles et de Champagne. On se servit de l'argent pour fermer une magnifique porte romane et ouvrir sur le devant de l'église une vraie porte de grange " (47).
Fête de la Fédération (14 juillet1790). Le procès verbal de la " cérémonie de la fédération, faite à Saint-André de Champagne, à l'issue de la messe célébrée par M. Lafond-Duclaud, prieur-curé et maire du lieu ", mentionne : " les bons cytoyens jurent de maintenir la nouvelle constitution et d'obéir à la loi et au roi " et " défilent devant l'autel de l'union sur lequel étoient placés une étole, une épée et un fer de charrue, unis ensemble par des liens champêtres... Tous les individus de la commune, sans aucune distinction, se sont empressés de donner à M. le maire les marques de l'amitié la plus tendre. Des embrassades mutuelles et des cris souvent répétés de : vive la nation, vive le roi, vive M. le maire, vive la commune ! ont terminé la séance ". Le prieur-curé et maire, Jean Lafond, surnommé Duclaud, religieux de Chancelade, était originaire de Périgueux. Après avoir prêté serment, il a acheté le prieuré de ses deniers ; mais, sous la terreur, il a été dépouillé de sa charge, comme ci-devant curé, et forcé d'aller porter au district de Marennes les vases sacrés et les ornements de son église. Il a épousé une servante, à Champagne, et s'est fait commerçant (48).
Notes
(1) Archives Historiques de la Saintonge et de l'Aunis , tome XXII, p. 48, n° 18.
(2) Cartulaire de Notre-Dame de Saintes, p. 88, n° CIV.
(3) Besly, Comtes de Poitou, preuves, p. 416, sans titre; Bibl. Nat.., Baluze 40, fol. 87 r° et Baluze 139, p. 407-408
(4) Jean Cavaignac, "Les possessions de Saint-Romain de Blaye au XIIe siècle", dans Abbayes et couvent du Blayais, les Cahiers du Vitrezais, p. 37, d'après Bibl. Nat., manuscrit français 17609, fol. 67.
(5) 30 mars 1135 : bulle d'Innocent II confirmant les possessions de Saint-Romain de Blaye : " ... l'église Saint-André de Champagne... " (Jean Cavaignac, ibid., p. 33, d'après Bibl. Nat., latin 12773, pp. 66-68); - 1190 : bulle de Clément III confirmant (id.) : " ... l'église Saint-André de Champagne, avec les salines et ses autres appartenances ... " (Jean Cavaignac, ibid., p. 36, d'après ibid., p. 86-88).
(6) Voir plus bas : Champagne au comte de Poitiers.
(7) Archives Historiques de la Saintonge et de l'Aunis, tome XLV, p. 197.
(8) Ibid., p. 258.
(9) Cartulaire, n° 8, p. 15.
(10) Cartulaire, n° 105, p. 88-89.
(11) Dans cet ordre. La Chandeleur est alors en fin d'année.
(12) Pour ce qui concerne les comptes de l'administration d'Alfonse de Poitiers : Archives Historiques du Poitou, tome IV, 1875, passim.
(13) Fournier-Guébin, Enquêtes administratives d'Alfonse de Poitiers, p. 2-3, p. 7, p. 8-9.
(14) Ibid., p. 114, n° 44, 45 et p. 119, n° 25.
(15) Ibid., p. 115, n° 50.
(16) Ibid., p. 186, n° 18.
(17) Ibid., p. 197, n° 55.
(18) Rôles gascons, tome II, p. 128, n° 468.
(19) Ibid., p. 159-160, n° 583.
(20) Ibid., p. 363, n° 1153.
(21) Trabut-Cussac, L'administration anglaise en Gascogne sous Henry III et Édouard 1er de 1254 à 1307, p. 197.
(22) Archives Historiques de la Saintonge et de l'Aunis, tome XXII, p. 213-215.
(23) Ibid., tome VIII, p. 410 et 411.
(24) Ibid., tome XLV, p. 285.
(25) Recueil de la Commission des Arts et Monuments de la Charente-Inférieure, tome VI, p. 129, d'après Eschassériaux, Documents inédits sur la ville de Saintes, p. 335.
(26) Revue de la Saintonge et de l'Aunis, tome IV, p. 313.
(27) Rappelons qu'on appelle " blé " toute sorte de céréale.
(28) Il s'agit de fiefs de vignes. C'est souvent avec ce cens qu'on rencontre le mot fief en microtoponymie.
(29) Archives Nationales, P 585, n° 64, fol. 116 et suivants.
(30) Archives Nationales, P. 585, fol. 209 v°-213 r°.
(31) Sic, pour le Roc.
(32) Ibid., Q/1/123 ; document communiqué en photocopie par Jacques Daniel.
(33) Revue de la Saintonge et de l'Aunis, tome II, p. 75.
(34) Ibid., tome XXXVII, p. 403.
(35) Ibid., même tome, p. 404.
(36) Ibid., même tome, p. 405.
(37) Dangibeaud, " Minutes de notaires ", dans Revue de la Saintonge et de l'Aunis, XXXVII, p. 405.
(38) Archives Historiques de la Saintonge et de l'Aunis, tome XXVIII, p. 336.
(39) Ibid., tome VII, p. 396, note.
(40) Frédéric Chasseboeuf, dans Châteaux, manoirs et logis, la Charente-Maritime, pp. 449-450.
(41) Archives Historiques de la Saintonge et de l'Aunis, tome XI, p. 399.
(42) Archives Nationales, P 585, n° 91.
(43) Voir ci-dessus, l'acte d'achat de 1589.
(44) Frédéric Chasseboeuf, dans Châteaux, manoirs et logis, p. 378.
(45) Revue de la Saintonge et de l'Aunis, tome XXXVII, p. 405.
(46) Frédéric Chasseboeuf, dans Châteaux, manoirs et logis, p. 449-450 (notice détaillée sur le Bouil).
(47) Abbé Valleau, lettre du 8 décembre 1873, dans Recueil de la Commission des Arts et Monuments, tome II, p. 317.
(48) Revue de la Saintonge et de l'Aunis, tome XI, 1891, p. 388-389.
Publié dans le bulletin de la Société d'Archéologie et de sauvegarde du patrimoine cantonal (de Saint-Porchaire), n° 13, année 1996, p. 11-16.